L'histoire de la

Asia Rawls, analyste informatique et entraîneuse d’athlétisme à Détroit (États-Unis). Elle milite pour aider toutes les femmes, quels que soient leur âge, leur niveau d’activité ou leur statut économique, à se bouger pour prendre soin de leur santé mentale

Avec un travail exigeant et un emploi du temps chargé, Asia sait parfaitement à quel point les contraintes de temps et de travail peuvent avoir un impact négatif sur les niveaux d’activité. Elle souhaite que davantage de femmes comprennent que le fait de se mettre en mouvement peut aller d’une simple promenade ou d’un jogging de 15 minutes à une séance d’entraînement rapide à la maison. Il n’est pas nécessaire de passer par de longues heures d’entraînement épuisant et quotidien dans une salle de sport.

En dehors de son travail, elle entraîne et aide d’autres femmes très occupées de Détroit à courir, en leur offrant un environnement sûr et favorable, qui s’adapte à leur travail ou à leurs responsabilités de garde d’enfants. Asia est passionnée par l’utilisation de l’exercice physique pour remettre en question les stéréotypes féminins, soulignant que tout le monde, quel que soit son âge ou son statut économique, peut et doit bouger.

« Nous devons remettre en question les stéréotypes associés aux femmes qui font de l’exercice. L’exercice intense est perçu comme égoïste ou obsessionnel, et les femmes peuvent être confrontées au jugement des autres, y compris de leurs pairs et de leurs partenaires. Pour changer cet état d’esprit, il faut considérer l’exercice physique comme un élément normal et essentiel de la vie. Reconnaissant que le plaisir de l’exercice varie à chaque fois, nous devons insister sur le fait qu’il n’exige pas une séance d’entraînement épuisante d’une heure ou un abonnement coûteux à une salle de sport. Il s’agit de rendre l’exercice physique accessible, agréable et faisant partie intégrante du bien-être général. »

Dans toutes les associations de course locales d’Asia et dans tous les projets de développement communautaire, elle constate que l’exercice physique apporte de la joie à l’esprit et au corps.

L'histoire de la

Dr Jowhara Al-Qahtani, une chirurgienne qatarienne, souligne l’importance d’un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Prônant un changement aussi bien extérieur qu’intérieur, la Dr Jowhara vise un changement d’état d’esprit général, tout en amenant une prise de conscience individuelle.

En parallèle de sa carrière de chirurgienne, la Dr Jowhara a fondé Run The World. Cette équipe de course entièrement féminine garantit un espace sans jugement pour les femmes de tous les milieux et de tous les niveaux de forme physique.

« Pour redéfinir la notion de mouvement auprès des femmes, nous devons nous attaquer aux obstacles internes et externes auxquels elles sont confrontées, comme la motivation, les problèmes de santé et les attentes de la société. Une culture de l’exercice physique plus inclusive sera possible en opérant un changement de mentalité au niveau sociétal tout en amenant à une prise de conscience individuelle. En tant que coach et fondatrice de Run The World, je m’efforce de faire tomber ces barrières en créant un environnement de soutien et sans jugement pour toutes les femmes, quelle que soit leur taille ou leur forme physique. »

Elle connait les difficultés que rencontrent les femmes qui souhaitent concilier métier exigeant et vie personnelle puisqu’elle les a vécues. Sa motivation lui vient de son désir d’aider chaque personne qu’elle accompagne à devenir l’héroïne de sa propre vie. Elle veut faire en sorte que tout le monde puisse profiter des avantages de l’exercice physique, tout en libérant son potentiel.

L'histoire de la

Cosima Davies, enseignante dans l’enseignement secondaire au Royaume-Uni. Elle est un modèle pour les jeunes qui peuvent ainsi voir le pouvoir du mouvement sur nos esprits.

Cosima a toujours eu une relation intermittente avec l’exercice physique. S’étant sentie intimidée par le regard des autres et exclue du sport dans son enfance, elle se consacre, aujourd’hui, à intégrer le mouvement dans la vie quotidienne de ses élèves et veille à ce que les filles fassent de l’exercice dès leur plus jeune âge, quelles que soient leurs capacités.

« Les stéréotypes de genre et le manque de modèles diversifiés constituent un obstacle majeur à l’exercice physique pour les femmes. En tant qu’enseignante dans le secondaire, je prends ma responsabilité de modèle au sérieux, en partageant mes expériences personnelles avec mes élèves et en leur enseignant l’impact que les stéréotypes de genre peuvent avoir sur les chances de réussite dans la vie. En faisant tomber ces barrières et en présentant des modèles diversifiés, nous pouvons promouvoir une approche plus inclusive de l’exercice physique, quel que soit le sexe. »

Avant, Cosima voyait l’exercice physique comme un outil pour gérer son poids, conséquence de la culture des magazines des années 90 et 2000. Cela l’a amenée à penser que l’exercice était une « punition » ou une « corvée ». En tant qu’enseignante, Cosima s’attaque activement à ces connotations négatives de l’exercice physique. Elle insiste sur les bienfaits physiques et mentaux de l’activité physique. En tant que modèle, elle montre que l’exercice physique n’est pas seulement un plaisir, mais aussi un outil puissant pour lutter contre le stress et développer des compétences, mais qu’aucun parcours n’est linéaire et que les échecs comme les réussites font partie du jeu.

L'histoire de la

Jessica Robson, responsable marketing à Brighton et fondatrice de Run Talk Run. Elle est motivée à redéfinir l’exercice physique comme un mouvement pour l’esprit.

Jess Robson est tombée amoureuse de la course à pied, qui lui a servi d’exutoire alors qu’elle souffrait de dépression et de manque de confiance en elle. En terminant ses courses avec un sentiment de fierté, d’accomplissement et d’une plus grande force mentale, Jess a décidé qu’elle voulait que d’autres personnes souffrantes découvrent la course à pied.

C’est ainsi qu’est née Run Talk Run, une communauté mondiale constituée de groupes de soutien mental accessibles aux coureurs et aux marcheurs.

« L’exercice physique a un impact considérable sur ma santé mentale. J’ai créé Run Talk Run, des groupes de soutien par les pairs pour la course et la marche, avec pour mission de rendre le mouvement et le soutien à la santé mentale moins intimidants et plus accessibles. La course à pied m’a servi d’exutoire et m’a fait prendre conscience qu’il fallait être beaucoup moins intimidée de parler honnêtement de sa santé mentale. L’essentiel est de s’assurer que les femmes se sentent en sécurité et soutenues pour faire ce premier pas. »

Motivée par les femmes qu’elle a déjà aidées et par les innombrables femmes qu’elle souhaite encore toucher, Jess continue d’utiliser sa plateforme pour promouvoir une culture de l’exercice plus inclusive et qui donne confiance en ses capacités.

L'histoire de la

Naho Usami, actrice et présentatrice d’événements sportifs au Japon. Elle est déterminée à faire en sorte que toutes les femmes, tout particulièrement les mères, bénéficient d’une culture de l’exercice inclusive.

Naho sait à quel point le sport peut avoir un impact profond : il lui a permis de nouer des amitiés, de trouver du soutien et de lutter contre le stress. Elle souhaite partager ces sentiments avec toutes les femmes à travers le monde.

En dehors de son travail, Naho soutient activement un club de course réservé aux femmes en tant que « Running Navigator » pour ASICS Japon. Grâce à ce groupe, une communauté de soutien a vu le jour, dans laquelle les participantes, qui ont le même niveau sportif, se sentent en confiance, en sécurité et peuvent communiquer ouvertement.

« Nous devons encourager les communautés de soutien pour les femmes. Je crois fermement que le sport doit s’intégrer harmonieusement dans la vie de chacun et je m’engage à promouvoir une culture de l’exercice physique plus inclusive au niveau mondial, une culture où chacun peut bénéficier en toute confiance des avantages d’un mode de vie sain et actif. En tant que “Running Navigator” pour ASICS Japan, je dirige des programmes de course réservés aux femmes, en créant un environnement sûr et encourageant pour les femmes. Ici, les femmes se sentent en sécurité et autonomes, et peuvent parler librement. »

Identifiant la maternité comme un obstacle important à l’exercice physique des femmes, Naho s’est engagée à lever cet obstacle. Elle a pour objectif de faire en sorte que toutes les femmes puissent ressentir les bienfaits physiques et mentaux d’une activité physique régulière.

L'histoire de la

Ili Kamal est une créatrice de contenu numérique, une instructrice de remise en forme et une coach de Malaisie. Elle défend et promeut la musculation pour les femmes de tout âge, en insistant sur le fait que ce sport n’est pas réservé aux hommes.

En tant que femme aimant la musculation, Ili ne sait que trop bien à quel point l’intimidation de la salle de sport est décourageante. Elle souhaite que davantage de femmes sachent qu’elles ont le droit de se sentir à l’aise en faisant du sport.

Ayant elle-même fait l’expérience de l’intimidation en salle de sport, et troquant désormais le tapis de course contre des poids, Ili sait les dégâts que peuvent entraîner le manque de confiance en soi et la peur. Grâce à sa création de contenu numérique et à ses cours de remise en forme, Ili offre aux femmes un espace sûr et accueillant où elles peuvent s’entraîner librement et sans jugement.

« Pour combler l’écart entre les sexes en matière d’exercice physique, nous devons nous attaquer à des barrières internes telles que la peur et le manque de confiance en soir, ainsi qu’à des défis externes tels que les plateformes limitées pour les femmes. Fervente défenseuse de la musculation pour les femmes de tous âges, je les éduque et les motive en créant du contenu numérique et des cours en ligne sans jugement. Je leur offre une plateforme de soutien pour progresser à leur rythme. »

Son objectif est de soutenir les femmes à s’engager dans la voie de l’entraînement, en soulignant l’importance de briser les stéréotypes et les mythes qui entourent les femmes dans le domaine de la remise en forme. Elle veut s’assurer que chaque femme a accès à des espaces privés équipés pour les séances d’entraînement et à des entraîneurs qui comprennent les phases uniques du parcours de remise en forme d’une femme.

L'histoire de la

Lulwah, athlète saoudienne de l’Athletic Masters Federation, déconstruit les normes et clichés sociétaux par son amour de la course.

Passionnée d’athlétisme depuis son plus jeune âge, Lulwah a marqué l’histoire en devenant la première femme saoudienne à rejoindre l’Athletic Masters Federation.

Lulwah est animée par la volonté de faire tomber les barrières qui empêchent les femmes de faire de l’exercice. Grâce à son expérience personnelle, Lulwah confronte les normes sociétales de l’Arabie saoudite, où la course à pied pour les femmes est encore une nouveauté. Malgré les regards insistants, les interrogations et même les menaces, elle a choisi de ne pas renoncer à sa passion et s’est tournée vers des groupes de course pour se sentir plus en sécurité.

« En tant que première Saoudienne à rejoindre l’Athletic Masters Federation, j’aspire à ce que toutes les femmes de mon pays pratiquent une activité physique et fassent attention à leur bien-être physique et mental. La course à pied m’a transformé, aussi bien en m’aidant à chasser les pensées négatives qu’en me permettant de découvrir la force qui sommeillait en moi. Je cherche à déconstruire les stéréotypes, à promouvoir l’inclusivité et à redéfinir la perception des femmes sportives en Arabie saoudite. »

Si Lulwah est aujourd’hui une pionnière qui cherche à créer une culture de l’exercice plus inclusive, c’est en raison de l’impact que la course à pied a eu sur sa propre vie. Constatant la nécessité d’un changement, elle encourage ardemment les femmes à faire de l’activité physique une de leurs priorités. Pour y parvenir, elle s’attaque aux stéréotypes et aux idées préconçues sur les femmes dans le sport.

L'histoire de la

Karen Guttridge, formatrice et coach dans le Hampshire au Royaume-Uni. Elle se passionne pour l’exercice physique chez les femmes de plus de 50 ans.

Après avoir constaté que les femmes de son âge avaient peu d’occasions de faire de l’exercice physique, Karen, âgée de 62 ans, a créé « Sole Sisters », un groupe local de course à pied destiné aux femmes âgées de 45 ans et plus. S’attendant à ce que cinq femmes se joignent à la première session, Karen a été submergée par l’inscription de plus de soixante-dix femmes partageant les mêmes idées, ce qui témoigne de la demande pour ce type de communauté.

En proposant des programmes de course gratuits pour tous les niveaux et un espace accueillant, sûr et sans jugement, le groupe a connu un succès retentissant. Grâce à lui, de nombreuses femmes partageant un même état d’esprit ont pu se rencontrer pour bouger et en toute confiance.

« Faire tomber les barrières pour tous est une question de représentation, d’éducation et de communauté. En tant que femme de plus de 50 ans, j’ai été confrontée à des difficultés telles que la gêne, le manque de représentation dans les médias et les inquiétudes liées à la pratique de certaines activités dynamiques. En mettant en avant les femmes de plus de 50 ans, en fournissant des informations précises sur le vieillissement et la forme physique, et en créant des groupes spécifiques, nous pouvons donner aux femmes les moyens de pratiquer l’exercice physique avec confiance et de manière inclusive. »

Ayant elle-même été confrontée aux obstacles qu’elle cherche aujourd’hui à renverser, Karen comprend l’impact démoralisant de l’exclusion de l’exercice physique liée à l’âge et l’importance vitale de la représentation et de l’inclusion.

L'histoire de la

Sasha Gollish, coureuse de compétition canadienne et responsable de recherche au Mental Health and Physical Activity Research Centre (MPARC), de l’Université de Toronto au Canada, vise à faire tomber les barrières pour les femmes et à promouvoir l’inclusivité dans le domaine du sport.

En se lançant dans la course à pied en compétition à l’âge de 30 ans, Sasha montre que l’on peut commencer une activité physique à tout âge et que nous devrions nous sentir à notre place lorsque nous faisons de l’exercice.

Parallèlement à la course à pied, Sasha contribue à l’élaboration et à la mise en place de programmes d’intervention en matière d’exercice au MPARC. Son objectif est de combler le fossé entre la recherche et l’impact sur le monde réel. Un de ces derniers programmes, Sport & Physical Activity in Ontario Schools, se concentre sur la participation des filles aux sports et vise à identifier les obstacles à l’activité physique dans les environnements scolaires.

« Nous devons redéfinir la notion d’activité physique tout en refusant d’être montrées du doigt parce que nous pratiquons un exercice physique. La personnalisation et l’accessibilité sont deux éléments clés qui donneront aux femmes les moyens de faire ce qu’il y a de mieux pour elles. Rien qu’une petite marche soutenue ou le fait de courir avec son enfant dans le parc devraient être considérés comme une activité physique ! »

En identifiant le temps et le coût comme des obstacles importants pour les femmes qui font de l’exercice, Sasha pense qu’un changement d’état d’esprit peut aider et plaide pour l’intégration du mouvement dans les activités quotidiennes, comme le travail et la garde d’enfants. Elle remet en question les conseils généralement donnés aux femmes enceintes ou malades. Pour elle, arrêter tout mouvement est loin d’être la solution. Sasha insiste également sur la nécessité d’avoir plus de modèles féminins, de promouvoir une diversité intersectionnelle dans la recherche et de poursuivre les efforts visant à casser l’image d’une culture sportive dominée par les hommes. Motivée par le contact avec des personnes toutes différentes et par le bonheur qu’apportent le mouvement et le jeu, Sasha rêve d’un avenir où les normes actuelles de l’exercice sont délaissées au profit de l’inclusivité, tout en offrant des solutions variées pour rester actifs et en bonne santé.

L'histoire de la

Nathalia Fuzaro, journaliste et entrepreneuse brésilienne. Elle milite avec passion pour une évolution de l’état d’esprit des femmes dans le domaine de l’exercice physique. Elle les encourage à s’élever et à se soutenir les unes les autres dans leur parcours de remise en forme.

En grandissant, Nathalia a été confrontée à de nombreux préjugés : on lui a dit qu’elle était trop petite pour être triathlonienne ou qu’elle devrait s’occuper de sa famille et de son foyer.

Nathalia est déterminée à faire en sorte que sa nièce et les futures générations de femmes ne soient pas confrontées aux problèmes qu’elle-même a dû surmonter, que ce soit un manque d’encouragement des parents ou les préjugés des adultes.

« Un changement doit s’opérer dans la “mentalité féminine”. Nous devons nous soutenir mutuellement, encourager d’autres femmes et ne pas nous sentir coupables lorsque nous prenons soin de nous-mêmes. En tant que journaliste et sportive, je crée des événements qui informent et rassemblent les femmes. Ainsi, elles peuvent découvrir le plaisir de l’exercice, sa valeur et la manière dont il nous renforce, à tous les niveaux. »

En tant que journaliste et athlète, Nathalia collabore avec des publications et des marques pour créer du contenu et des événements qui informent et inspirent les femmes, en mettant l’accent sur une culture où le fait de prendre soin de soi n’est jamais stigmatisé.

L'histoire de la

Sonya Danita Charles, mannequin et fondatrice de la Vitiligo Association Malaysia. Elle se consacre à la suppression des barrières qui empêchent les femmes de faire de l’exercice.

Passionnée par la positivité du corps, Sonya milite pour que les femmes acceptent leur beauté contre toute attente de la société. Ayant subi la pression de normes de beauté irréalistes, elle appelle à un changement culturel qui célèbre les différents types de corps, permettant aux femmes de faire de l’exercice sans jugement ni restriction.

Au-delà de son rôle de modèle, Sonya partage ses histoires personnelles pour inspirer les femmes et promouvoir la positivité corporelle. Elle s’attaque aux stéréotypes nuisibles qui entourent les mannequins, en recourant à l’éducation et à la sensibilisation pour faire évoluer les perceptions sur certaines pratiques néfastes pour la santé.

« Un changement culturel transformateur remettant en cause les normes de beauté conventionnelles, célébrant les différents types de corps et mettant l’accent sur l’exercice en tant qu’amour de soi et autonomisation est nécessaire pour changer le discours. En tant que modèle prônant la positivité du corps, mon objectif est d’inspirer les femmes à entreprendre leur parcours de remise en forme avec confiance et enthousiasme afin de favoriser une culture de remise en forme inclusive et bienveillante. Grâce à une éducation et une sensibilisation accrues, nous pouvons tous jouer un rôle dans la suppression des barrières. »

La motivation première de Sonya réside dans sa conviction que toutes les femmes doivent se sentir vues, acceptées et recevoir les moyens de s’épanouir dans leur vie.

L'histoire de la

Sophie Powers, ultra-marathonienne britannique et fondatrice de SheRACES. Déterminée à construire un environnement au sein duquel les femmes de toutes les origines, tous les âges, toutes les formes et de toutes les capacités sont encouragées à participer à des courses.

Après avoir été photographiée en train d’allaiter son bébé de trois mois à un poste de secours pendant l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (171 km), Sophie a décidé de s’attaquer aux inégalités de genre et aux défis que rencontrent les femmes qui pratiquent la course tout en ayant donné naissance à un enfant.

Après être passée à côté du bonheur et des avantages de l’exercice en grandissant, après s’être sentie exclue du sport à l’école et après avoir subi le manque d’encouragement de ses parents, Sophie est aujourd’hui déterminée à faire en sorte que sa fille et toutes les filles sentent qu’il n’y a pas d’obstacles à la pratique d’un sport.

« Le fait de franchir la ligne d’arrivée et d’atteindre notre objectif peut nous donner une grande confiance en nous tout au long de notre vie. Cependant, les courses présentent bien souvent des obstacles, qu’il s’agisse d’un temps de passage limite serré ou bien d’un langage ou d’une imagerie qui ne nous donnent pas l’impression d’être les bienvenues. Je ne veux pas simplement permettre à quelques femmes de surmonter ces obstacles. Je veux les aider à les abattre pour toutes les femmes. »

C’est de cette expérience qu’est née la campagne SheRACES. Fondée sur la conviction que tout le monde mérite de participer à une course et de vivre la même expérience, SheRACES représente un mouvement de transformation vers une communauté de course plus inclusive. Qu’il s’agisse de politiques de report de participation en cas de grossesse, d’imagerie inclusive, de produits pour les règles, de t-shirts adaptés, de mesures de sécurité renforcées ou d’une couverture médiatique égale, Sophie donne aux athlètes féminines du monde entier les moyens de lutter pour l’égalité des droits dans les courses, mais aussi de lutter contre les idées préconçues autour des priorités d’une mère.

L'histoire de la

Natália Leão, a journalist, digital content creator and entrepreneur from Brazil. Empowers women to discover their true strength, on and off the running track.

As a runner, tennis player, and surfer, Natália confronts female harassment and stereotypes in the industry, drawing from personal experiences of growing up in the world of sports.

Motivated by a mission to protect her 11-year-old stepdaughter from similar challenges, alongside Nathalia, Natália co-founded Inspira and Transpira, an online community supporting and encouraging women in sport. Together, they call for societal change through education, public support and brand encouragement.

“We must confront deep-rooted barriers such as sexism, insecurity and gender expectations. Combatting these issues necessitates education, encouragement from brands and more inclusive campaigns. In my role as a digital content creator, I lead a diverse community, emphasising that physical activity empowers women by revealing their strength for broader life challenges. Having faced gender-based violence, my motivation stems from preventing such experiences for future generations. I've chosen to fight against sexism, viewing sports not just as personal performance, but as a battleground for inclusivity and empowerment."

Natália believes change can take place through early education for boys, and girls, in the hope that everyone can feel the benefits of exercise. Natália uses her platform to share that sport is an important tool for female empowerment – when a woman challenges herself in a sport, she discovers her own strength.

L'histoire de la

Natalie Dau, ultra-marathonienne, autrice de best-sellers et entraîneuse, de Singapour. Encourage les femmes à penser d’abord à elles-mêmes et à se sentir légitimes quand elles font de leur bien-être mental et physique une priorité.

Athlète accomplie, co-autrice de « Run Like a Woman », fondatrice de l’application Rockstar Fit et mère de famille, Natalie s’est donné pour mission de rendre le fitness accessible à toutes.

Passionnée d’exercice physique depuis son plus jeune âge, Natalie a dû faire face à un défi de taille pendant sa grossesse : une polyarthrite rhumatoïde. Incapable de courir, Natalie se sentait dépossédée de son esprit et de son corps. En repensant à cette mésaventure, elle souligne la transformation qu’a opérée l’activité physique dans sa vie. Grâce à elle, elle a pu évacuer son stress et se réapproprier son espace personnel.

« Étonnamment, les moins de 40 ans ne font pas autant d’exercice que les femmes plus âgées. Ceci peut notamment s’expliquer par l’évolution des exigences en matière de mode de vie, de la pression professionnelle et des attentes sociales. Nous devons mettre en place des interventions et des campagnes de sensibilisation ciblées afin de lutter contre les obstacles et d’encourager une approche plus inclusive quant à la condition physique des femmes à toutes les étapes de vie. »

De l’image du corps à la peur du jugement, la confiance en soi est un obstacle majeur à l’exercice physique. C’est pourquoi Natalie encourage les femmes à se sentir légitimes et à occuper leur temps sans culpabilité. Motivée par la conviction que le mouvement apporte de la joie, de la positivité et des avantages qui changent la vie, Natalie le considère comme un connecteur universel qui transcende les frontières culturelles, ethniques, de genre et d’origine. Son dernier projet, Project 1000, est une course de 1 000 km reliant la Thaïlande à Singapour. L’objectif est de sensibiliser l’opinion publique et de collecter des fonds pour combler les inégalités de genre en matière de pratique sportive tout en promouvant le mouvement « Body positive » à travers différentes cultures.

L'histoire de la

Tenia Fisher, cofondatrice de FEAR MKE et directrice des partenariats communautaires de Milwaukee (États-Unis). Elle se consacre à la création de lieux sûrs et inclusifs pour les femmes dans le monde de la condition physique.

Tenia Fisher a cofondé FEAR (Forget Everything and Run) MKE, un groupe de course inclusif et axé sur la diversité, après avoir quitté l’université où elle pratiquait l’athlétisme en compétition.

Tenia avait l’impression de ne plus savoir qui elle était. FEAR MKE l’a aidé à se retrouver, mais aussi à lutter contre l’idée préconçue selon laquelle « les personnes de couleur ne courent pas et ne prennent pas soin de leur santé ». Tenia siège également au conseil d’administration de Girls on the Run, un programme national qui incite les jeunes filles et les femmes à être actives et à prendre confiance en elles grâce à des séances de course à pied et d’autres activités physiques.

« Un plus grand nombre de salles de sport appartenant à des femmes et des programmes inspirants pour les jeunes filles, comme FEAR MKE, contribuent à la construction d’une culture plus inclusive. Le fait d’avoir surmonté des défis personnels, qu’il s’agisse d’incivilités dans les salles de sport ou de disparités raciales, me motive à créer un environnement sûr pour les femmes qui se lancent dans leur parcours de remise en forme. »

Ayant identifié certains freins comme les contraintes de temps, les incivilités dans les salles de sport et les disparités raciales, elle plaide pour le soutien des hommes, appelle à la création d’un plus grand nombre de salles de sport appartenant à des femmes et promeut activement une ville de Milwaukee plus sûre et plus inclusive.